L’agroécologie est aujourd’hui devenue un enjeu politique majeur pour le développement agricole des pays du Sud. Pour accompagner son essor et encourager l’utilisation de ses pratiques, le Groupe de travail sur les transitions agroécologiques (GTAE) a organisé les 14 et 15 décembre 2017 un atelier d’échange afin d’élaborer des méthodes d’évaluation des conditions de développement de l’agroécologie et de ses effets, impacts et performances.
L’évènement s’est déroulé dans la Cité du développement durable à Nogent-sur-Marne, et a réuni une centaine de participants internationaux : acteurs du développement, chercheurs, membres d’organisations paysannes, représentants des pouvoirs publics. A l’origine de cette rencontre, quatre ONG (Agrisud, AVSF, CARI et le Gret) qui constituent depuis 2016 le Groupe de travail sur les transitions agroécologiques (GTAE), dont la vocation est de promouvoir les pratiques agroécologiques dans les pays du Sud.
Les techniques agroécologiques ont l’avantage d’augmenter la production agricole des exploitations familiales, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles. Ces faits ont d’ailleurs pu être vérifiés dans le cadre du projet Capitalisation d’expériences d’acteurs pour le développement de techniques agroécologiques résilientes en Afrique de l’Ouest (CALAO),initié en 2017 par le GTAE avec d’autres ONG et des universités, et qui s’était déjà fixé l’objectif de mesurer les effets de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest.
En organisant cet atelier de construction méthodologique, le GTAE souhaitait poursuivre et amplifier cette réflexion, en partageant ses acquis d’expérience et en incitant au dialogue tous les acteurs impliqués. Il cherchait également à répondre à un problème concret que rencontrent les petits paysans du Sud : le modèle agricole fondé sur l’usage d’intrants chimiques et de variétés de semences à haut potentiel n’apporte pas de solutions durables aux familles paysannes, qui font face au changement climatique, à la crise de fertilité des sols et à l’irrégularité des rendements qui s’en suit. En réponse à cette situation, l’agroécologie peut être l’un des moyens de lutter contre le réchauffement climatique, d’assurer la sécurité alimentaire et d’accroître les revenus des paysans du Sud.
Les résultats seront disponibles prochainement.
Le Groupe de travail sur la transition agroécologique (GTAE), créé début 2016 par le Gret, AVSF, AgriSud et le CARI, s’est notamment donné pour objectif de construire une méthodologie commune pour l’évaluation des pratiques agroécologiques. Il s’agit d’évaluer à la fois les facteurs favorables et défavorables à l’expérimentation et au développement de l’agroécologie, les impacts agro-environnementaux des pratiques agroécologiques (fertilité des sols, végétation, biodiversité, etc.) et leurs impacts socio-économiques (revenus agricole, valeur ajoutée, emploi, sécurité alimentaire, etc.).
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