La route est déjà longue de vingt années depuis la naissance du CARI en 1998. C’était à l’initiative de quelques fondateurs qui partageaient l’utopie que le mauvais sort fait aux terres partout dans le monde valait leur engagement. Plus spécifiquement, les terres arides qui couvrent 40% de la surface émergée de la planète, concentrent plus de 20% de la pauvreté mondiale et où vivent près de deux milliards d’humains, sont les plus déshéritées!
En pionniers, les fondateurs du CARI étaient convaincus que leurs efforts avaient quelques chances de contribuer utilement à améliorer le présent et l’avenir de populations frappées par des situations de désertification ou de terres dégradées, situations dans lesquelles elles n’avaient aucune responsabilité. L’histoire nous le rappelle partout, les terres dégradées conduisent souvent à des vies dégradées et celles-ci-enfantent les instabilités et les insécurités de toute nature. En 2018, l’Europe comprend elle-même qu’elles en sont les conséquences en termes d’instabilités, très loin des territoires des causes premières.
Ces fondateurs avaient en commun la fibre du développement rural et de l’écologie, où la terre joue le rôle central des trajectoires de développement. Ils pensaient que le sort d’une grande partie de l’humanité reste lié à la terre et aux ressources naturelles, et cela pour un temps long, même si on feint de toujours l’ignorer.
Si certains des fondateurs du CARI ne sont plus, l’esprit demeure vivace et est progressivement partagé avec une équipe de jeunes gens constituée et formée au cours du parcours. Cette jeune équipe en est aujourd’hui la structure permanente.