Les oasis considérées pendant des années comme des havres de paix et de prospérité font aujourd’hui face à des défis qui sont en train de venir bouleverser ces écosystèmes façonnés sur tant de siècles. Alors que les oasis constituent de réels remparts à la désertification, le Réseau Associatif de Développement Durable des Oasis (RADDO) souhaite attirer l’attention des Conventions afin que celles-ci poussent les États à agir dans la reconnaissance de leurs zones oasiennes comme des patrimoines vulnérables en danger.
Les oasis qui sont dans l’imaginaire collectif des lieux symboliques et légendaires sont le fruit d’une interaction entre des populations oasiennes et leur territoire aride. Ce sont de réelles constructions sociales, écologiques et économiques entièrement réalisées et maintenues par le génie de l’homme à partir d’une gestion rigoureuse de la ressource naturelle, grâce à des systèmes ingénieux élaborés de collecte de l’eau. Le système oasien traditionnel est essentiellement fondé sur la palmeraie, ses vergers et ses cultures maraîchères. Ces véritables jardins du désert constituent une barrière cultivée contre la menace de la désertification. Toutefois, si les espaces oasiens témoignent d’une gestion agricole particulière qui les caractérise, ces écosystèmes environnementaux n’existeraient pas sans leur patrimoine culturel. En effet, les oasis abritent une organisation sociale et humaine autonome, ainsi que des savoir-faire qui leur sont propres.
Leur patrimoine matériel architectural témoigne également d’une adaptation ingénieuse au milieu dans lequel elles évoluent.