Le Sénégal possède actuellement un système de gouvernance foncière complexe et mal réglementé qui, conjugué à une urbanisation rapide et à un intérêt croissant des investisseurs étrangers, débouche sur la privatisation des terres et la diminution qui en résulte des terres arables à la disposition des exploitants familiaux. Ce sont notamment les jeunes agriculteurs qui ont bien du mal à gagner un accès aux terres suffisant pour pouvoir s’autoemployer. Dans cette note, nous nous appuyons sur des recherches de terrain pour comprendre les moteurs et les impacts des tendances de l’accès à la propriété et de l’utilisation de la terre dans les zones rurales du Sénégal, et nous suggérons qu’une réforme foncière soutenue par le gouvernement offre une opportunité de résoudre les déséquilibres de pouvoir qui menacent les moyens d’existence ruraux.