[Résumé des auteurs : Plusieurs pays africains continuent de faire face à de nombreux épisodes de famines et à une faible productivité agricole. Avec une population toujours croissante, les agriculteurs cultivent de plus en plus la même terre d’années en années. Dans de telles conditions, la fertilité des sols baisse, si les nutriments utilisés par les cultures ne sont pas restitués au sol. Pour y remédier, les engrais minéraux sont essentiels. Mais comme les engrais coûtent plus chers en Afrique que nulle part ailleurs dans le monde, la plupart des agriculteurs n’en utilisent pas. En réponse, plusieurs pays ont subventionné les engrais, et ce souvent en négligeant la promotion des pratiques agricoles conséquentes, et le développement d’un environnement institutionnel et politique encourageant. L’augmentation de la productivité des petits exploitants exige une bonne compréhension des écarts de rendement (c’est-à-dire les différences entre les rendements réels obtenus, les rendements réalisables et les rendements potentiels dans les conditions économiques actuelles), ainsi que des facteurs limitatifs biophysiques et socio-économiques qui empêchent d’optimiser les résultats.