Les oasis de Gabes, connues depuis l’antiquité pour leurs cultures maraîchères, historiquement conservaient habilement leurs semences, le commencement de toute vie végétale. Mais, depuis quelques décennies, les oasis subissent de nombreux dégâts (surexploitation des ressources, urbanisation…) et connaissent une transformation des pratiques agricoles. La majeure partie des jeunes et des femmes se désintéresse de l’agriculture et la part vieillissante des agriculteurs se tourne vers des cultures plus rentables. La production de semences locales est délaissée au profit de semences hybrides améliorées souvent combinées avec l’utilisation d’engrais chimiques à l’origine de la pollution des sols.