Fondé sur une série d’enquêtes auprès des exploitants de Tozeur et de Gabès, cet article analyse la transformation des modes de gestion et de valorisation du territoire, comme autant de réponses aux crises de la mondialisation.Malgré une apparente disqualification dans les discours et les représentations, la durabilité des oasis ne relève pas tant de projets de conservation ou de développement, que de la force de dynamiques locales diversifiées, répondant aux fonctions plurielles du territoire. L’article souligne aussi les liens socialement différenciés entre pratiques territoriales et durabilité du système oasien, au delà d’une simple sauvegarde du milieu.