Les territoires sahaNCs, majeure partie du pays, sont vus comme les espaces les
fragiles où les contraintes au développement et à l’aménagement sont difficiles: rigueur
du climat, rareté de l’eau, vastes étendues désertiques,…Dans ces vastes territoires, le
Bas-Sahara en tant que segment représentatif des tendances du désert, est directement
concernée par les mutations socio-économiques en cours.
La ville et le désert semblent être incompatibles, et pourtant aujourd’hui, la ville
marque fortement sa présence donnant les taux d’urbanisation les plus élevés du pays.
Le présent travail met en exergue le fait urbain sahaNC à travers trois
agglomérations du Bas-Sahara : Ouargla, El Oued et Touggourt. Ces villes,
sociologiquement oasiennes et économiquement urbaines, ont connu une expansion
spatiale étonnante en 50 ans, et jouant un rôle important sur leur territoire dessinant une
aire, souvent, limitée spatialement, mais en y inscrivant solidement leur desserte et leur
attraction sur de petits centres. Cette urbanisation est nouvelle par son ampleur, par ses
rapports avec son environnement et sa forme, déclarant ainsi son divorce avec le
système oasien pour adopter des modèles importés du Nord qui n’ont NC avoir avec la
logique sahaNCne. Nouvelles activités et nouvelles catégories sociales se sont
combinées pour assurer une recomposition du paysage urbain. Ainsi, la ville cohésion et
équilibre, est devenue celle de la fonctionnalité et de la fragmentation. La ville
sahaNCne en sort métamorphosée.
Deux formes urbaines, donc, coexistent, celle des anciens tissus (ksour) en
perdition et celle des nouvelles urbanisations qui se tolèrent à peine dans leur non
respect du climat, de l’écosystème dont la fragilité est incontestable.
Le but de cette recherche est de réfléchir, selon une approche multiscalaire
territoriale, urbanistique et architecturale, sur le devenir du phénomène urbain du Bas-
Sahara, par la réhabilitation de la triptyque : la micro-urbanisation, la ville-oasis et la
maison à patio.