Découvrez les oasis, leur richesse mais aussi leur fragilité sur le plan écologique. La mise en place d’une stratégie de sauvegarde et d’adaptation des systèmes oasiens dans un contexte de changement climatique est indispensable. Des solutions existent (pilote) il faut changer d’échelle à travers une approche et des politiques publiques plus cohérentes permettant de mieux valoriser et conserver l’ensemble des systèmes oasiens.
Selon l’anthropologue V. Bettesti, l’oasis peut être définie comme « un ensemble de jardins côte à côte s’isolant des conditions climatiques désertiques autour d’une source d’eau accessible ou rendu accessible par un ensemble de savoir-faire créant une palmeraie où ville, villages sont accolés. Un espace restreint où idées, acteurs et pratiques se chevauchent, une rencontre souterraine de conflits et de négociations sur les ressources que sont
l’eau, le travail et la nature ».
Les oasis sont des systèmes en constantes mutations ayant montré une formidable capacité d’organisation, d’adaptation et de résilience à travers le temps. Mais qui sont aujourd’hui menacés par de nombreux facteurs.
Les oasis tunisiennes de nos jours permettent à environ 900 000 Tunisiens de vivre (10% de la population) et les gouvernorats concernés représentent ¼ du territoire en surface. Elles comptent environ 5 millions de palmiers et sont localisées dans le sud du pays, principalement dans les gouvernorats de Tozeur, Kebili, Gabès et Gafsa avec quelques oasis de faible superficie dans les gouvernorats de Médenine et Tataouine