Les porte-paroles de l’agroécologie : Sayouba Bonkoungou

Les porte-paroles de l’agroécologie : Sayouba Bonkoungou

Dans le cadre du « Programme d’actions structurées des acteurs de la Lutte contre la Désertification » (PASS-LCD), le CARI et ses partenaires souhaitent valoriser les femmes et les hommes œuvrant quotidiennement pour la promotion de l’agroécologie au Sahel. Ces porte-paroles de l’agroécologie mènent des actions de plaidoyer à différentes échelles (nationale, régionale, locale) et travaillent auprès des populations locales pour favoriser l’émergence de pratiques agroécologiques et démontrer leur pertinence dans la lutte contre la désertification.

Découvrez les premiers portraits des Porte-paroles de l’Agroécologie, réalisés durant la Rencontre régionale autour de l’intensification agroécologique qui s’est déroulé au Sénégal du 11 au 13 septembre 2024

Sayouba Bonkoungou, acteur clé de la transition agroécologique au Burkina Faso

Agronome et géographe de formation, Sayouba BONKOUNGOU, est un acteur clé de la transition agroécologique au Burkina Faso. Titulaire d’un BTS en agronomie, d’un DEUG 2 en géographie et d’une licence en gestion et maîtrise de l’eau en agriculture, il a su développer une expertise avérée dans le domaine de l’agriculture durable et de la protection de l’environnement.

Cet homme aux multiples casquettes a créé en 2008 avec quelques amis d’études, l’Association pour la Protection de l’Environnement et du Développement Rural (APEDR). Elle a pour but d’améliorer les conditions de vie des populations rurales à travers la gestion durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement et le renforcement des capacités locales. En septembre 2024, l’APEDR et la Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne de Yako (CNAVC) ont supervisé une opération de reboisement dans la province de Passoré. Des arbres fruitiers tels que des manguiers, goyaviers et citronniers ont été plantés pour restaurer les terres dégradées et améliorer la biodiversité locale. En encourageant ces actions, Sayouba est en accord avec sa conviction qui est « restaurer la terre, c’est restaurer la vie. »

Elu président du Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio) en juillet 2024, il souhaite que son mandat soit l’occasion de renforcer la synergie entre les acteurs du secteur agricole et de promouvoir les actions du CNABio tant au niveau national, sous-régional, qu’international.

Sayouba BONKOUNGOU a également été député à l’Assemblée Législative de Transition (ALT), où il a occupé le poste de secrétaire à la commission du Développement Durable (CDD). Ce rôle lui a permis d’intégrer les enjeux environnementaux dans les débats nationaux sur le développement durable.

Convaincu que « l’agroécologie, c’est l’agriculture de demain », Sayouba milite activement pour restaurer la terre et préserver la biodiversité. Lors de la rencontre régionale sur l’agroécologie organisée par le CARI et ENDA Pronat à Dakar, il a affirmé « J’ai aimé rencontrer un producteur très engagé qui associe plusieurs pratiques agroécologiques dans sa parcelle de production, nous avons échangé nos savoirs, et il m’a offert des semences de niébé et de petit mil, et j’aimerais lui faire parvenir des semences de chez nous. (…) Tout ce que nous avons eu à faire et partager ici confirme notre vision commune à booster l’agroécologie dans nos différents pays. Je retiens de cette rencontre une initiative fédératrice qui pourrait permettre de galvaniser les choses. »

Enfin, Sayouba BONKOUNGOU est également un fervent défenseur de l’autonomisation des femmes en milieu rural. Lors du Salon International de l’Arbre en juillet 2024, il a mis en lumière l’expérience de l’APEDR dans la valorisation des produits forestiers non-ligneux et la récupération des terres dégradées, tout en soulignant l’importance des activités génératrices de revenus (AGR) pour les femmes. Ces initiatives, qui incluent la vulgarisation des foyers trois pierres améliorés, la transformation des produits forestiers non ligneux (grains du néré en « soumbala », beurre de karité) et la culture de l’oignon hivernale, visent à renforcer l’autonomie économique des femmes, tout en préservant les ressources naturelles.

Partager l'article

Restez informés et découvrez toutes nos actualités

Voir la(es) fiche(s) ressource(s) liée(s)

Aucune fiche ressource liée

Plus de lecture

Articles similaires

4 décembre 2024

Présents à Riyad, le CARI et le Groupe de Travail Désertification (GTD), plate-forme multi-acteurs des organisations de la...

29 novembre 2024

Le CARI sera présent à la 16ème Conférence des Parties de la Conventions des Nations Unies sur la...