Depuis sa création en 1998, l’association CARI accompagne les initiatives locales contribuant à la sauvegarde des oasis et à la promotion de l’agroécologie (pratiques agricoles qui visent à améliorer la production en terme quantitatifs et qualitatif, à préserver l’environnement, et à renforcer l’autonomie des paysans, l’équité, et le bien-être social).
Depuis décembre 2022, le CARI est impliqué dans un nouveau projet dont l’objectif est de favoriser la transition agroécologique en Afrique du Nord (Tunisie, Maroc, Algérie, Mauritanie, et Egypte) : le projet NATAE.
Ce projet mobilise différents acteurs (centres de recherches, ONG, écoles agronomiques, associations locales…) qui pendant 4 ans vont travailler de concert pour identifier et développer des pratiques agroécologiques optimales en Afrique du Nord, et analyser les freins et leviers pour leur mise en œuvre dans les différents pays concernés.
Ce projet s’appuie fortement sur la mise en place et l’animation de « laboratoires vivants » dans chacun des pays, qui sont des lieux privilégiés d’études et d’échanges entre tous les acteurs locaux : agriculteurs, institutions locales, organisations de consommateurs, industries de transformation, universités, etc.
Premiers pas sur le terrain de notre chargée de mission du projet NATAE
La chargée de mission du projet NATAE au CARI, Marion COMPTOUR, a réalisé en mars une première mission en Algérie, dans le « laboratoire vivant » de Laghouat. La ville de Laghouat est située à 500 km au sud d’Alger, aux portes du désert, et est représentative des systèmes oasiens. Lors de cette mission, plusieurs réunions de travail ont été organisées avec l’association El Argoub, partenaire local qui bénéficie d’une grande expertise en pratiques agroécologiques et qui animera sur place la dynamique du laboratoire vivant. Cette mission a également permis de discuter avec les agriculteurs déjà fortement engagés dans les pratiques agroécologiques (diversité de cultures, réduction de l’utilisation de pesticides, fertilisation des sols grâce à l’apport de fumier, de compost, ou de l’association de plantes fertilisantes aux plantations de palmiers dattiers…), et d’identifier les principaux enjeux et menaces des cultures oasiennes (expansion urbaine, surexploitation des eaux souterraines, réchauffement climatique, abandon des activités agricoles par les jeunes au profit d’emplois dans l’industrie du gaz, pertes de savoirs traditionnels agricoles).
Et cette mission a également été l’occasion pour Marion de profiter des savoureuses dattes et du délicieux couscous de Laghouat ! Une première mission riche en échanges, qui promet des collaborations fructueuses et des résultats prometteurs ! Plus d’info sur : https://www.natae-agroecology.eu/