En ce début de novembre, le CARI a accueilli avec enthousiasme Sofia, une volontaire, pour participer au projet PROFOB en Mauritanie, intitulé « Les femmes oasiennes, bâtisseuses de développement et créatrices de valeur ».
Sofia, diplômée d’un double master à Sciences Po Paris en gestion de projet et d’un Master en anthropologie à l’EHESS avec une spécialisation en études environnementales, apporte une expertise précieuse, ayant déjà exploré les enjeux de développement liés à l’économie extractive dans la région d’Adrar lors de sa recherche de master.
Lancement d’une série de formation pour les femmes du projet PROFOB
L’arrivée de Sofia coïncide avec le lancement d’une série de formations dédiées aux femmes bénéficiaires, axées sur le leadership, la communication et le plaidoyer. La première session, tenue à Atar, a rassemblé 19 entrepreneuses, dont 15 membres de coopératives et 4 porteuses de projets en auto-entrepreneuriat.
L’objectif primordial de cette formation est de sensibiliser les participantes aux problématiques socio-économiques liées aux minorités de genre et de les armer pour plaider en faveur d’une autonomisation et d’une représentation accrues. L’ambition sous-jacente est de favoriser cette représentation au sein des institutions de la société civile, des instances publiques et dans le domaine politico-médiatique.
La formation a couvert divers sujets, allant du renforcement de la prise de parole en public à la sensibilisation au cadre juridique des droits des femmes. Elle a encouragé le réseautage entre les participantes, les relais institutionnels tels que le Ministère des Affaires Sociales, de I’Enfance et de la Famille (MASEF) et les membres de l’Association de Gestion Participative des Oasis (AGPO), ainsi que la sensibilisation au plaidoyer et à sa méthodologie. En vue de l’autonomisation économique des porteuses de projets coopératifs et entrepreneuriaux, une formation au pitch a permis aux participantes de présenter de manière concise et percutante leur coopérative en seulement deux minutes. L’identification des besoins et des demandes des bénéficiaires a été au cœur du processus, guidant la planification future pour aligner les actions sur les besoins réels de la communauté.
À travers ces modules, les partenaires du projet ont cherché à renforcer les compétences des participantes, les positionnant comme des actrices influentes dans la lutte contre les inégalités de genre, particulièrement au sein des communes d’Atar et Tawaz. À terme, l’objectif est d’étendre l’impact de ce plaidoyer à une échelle régionale, nationale et internationale, visant à mieux représenter le rôle des femmes dans la préservation des écosystèmes oasiens.