Le bocage, pour intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture pluviale au Sahel.
Ces fermes naissent dans un contexte de dégradation accrue du milieu rural sahélien, mettant en péril les populations rurales.
L’agriculture dans ces zones est principalement familiale et de subsistance. Cette agriculture s’insère dans un paysage, même si à des degrés variables, en grande majorité dégradé. Le paysage passe d’une végétation clairsemée à des zones vidées de toute végétation depuis plusieurs décennies. Ainsi, le défi est d’instaurer une nouvelle harmonie entre le paysan et son environnement.
L’embocagement de l’espace rural permet de résoudre les problèmes liés à cette agriculture extensive. A l’instar des périmètres irrigués protégeant une zone pour y cultiver des légumes ou du riz, ce concept a été développé dans la région de Guiè au Burkina Faso pour la restauration du couvert végétal.
Le bocage se définit comme un paysage rural de prairies et/ou de champs entourés de haies vives et de bois. Il s’agit d’un milieu équilibré créé par l’Homme où il associe l’arbre, la culture et l’élevage et où l’Homme et la Nature vivent en harmonie. Au Sahel, la première vocation du bocage est de garder l’eau de la pluie là où elle tombe par des aménagements de diguettes, de mares et de haies vives, afin d’atténuer l’action érosive des eaux de la mousson et de maintenir la biodiversité d’un milieu extrêmement fragile. Le périmètre bocager (wégoubri) est un remembrement des terres, à la demande des propriétaires d’un site qui se regroupent en groupement foncier afin de fixer le parcellaire et apporter des améliorations environnementales.