Organisée le 16 et 17 décembre 2013 à l’université Paris Diderot, cette conférence visait à apporter des réponses à ces grandes questions, à analyser les impacts locaux de l’inclusion / exclusion des oasis dans / hors du processus de mondialisation. La conférence, qui s’est déroulée sur deux jours, a porté sur les sujets suivants: l’imaginaire et la fiction des Oasis, les concours de ressources en contexte de rareté, le réseau des Oasis et l’organisation interne de la patrimonialisation et des oasis.
Les oasis dans la mondialisation : ruptures et continuités
Les oasis, souvent comparées à « des îles dans le désert », ont été très tôt intégrées à l’économie de marché. Sur le plan économique, elles ont été des nœuds commerciaux (routes de la soie du Sahara au Moyen-Orient, oasis commerciales d’Amérique Latine), des lieux de transit (migrations, nomadisme), des carrefours de réseaux infrastructurels et structurels, s’insérant dans une organisation hiérarchisée. Elles ont de ce fait joué un rôle stratégique de structuration des zones arides et semi-arides. Dans le processus de mondialisation actuel, les oasis connaissent d’importantes mutations, notamment par l’extension des périmètres irrigués avec des productions agro-industrielles destinées à l’exportation, les migrations et leurs impacts, les bouleversements géopolitiques comme le printemps arabe, la croissance urbaine et sa pression foncière, ou encore les enjeux environnementaux. La question est donc de savoir comment, et dans quelle mesure, les échanges modifient les espaces et les territoires ; quels sont les nouveaux réseaux interoasiens, leurs relations avec les autres espaces ?