Au Sénégal, l’insécurité alimentaire demeure une préoccupation constante. Près de 4 millions de sénégalais.es étaient sous pression alimentaire en 2022 (RPCA). Bien que les productions rizicoles et horticoles aient augmenté, l’offre nationale demeure largement inférieure à la demande. Le pays doit importer près de 70% de ses denrées alimentaires, principalement le riz, le blé et le maïs.
Cette dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux représente un risque, notamment en cas de flambée des prix sur le marché international ou de perturbation logistique de la distribution. Elle rend les ménages sénégalais vulnérables en les exposant aux fluctuations des prix des matières premières agricoles. Ce constat est d’autant plus préoccupant que la croissance démographique est soutenue et que les pertes post-récoltes sont importantes.
En encourageant la diversification et la relocalisation des
systèmes alimentaires, l’agroécologie ouvre un horizon de souveraineté alimentaire, nutritionnelle et énergétique.
L’agroécologie propose de repenser les manières de produire, échanger et consommer en tenant compte des spécificités de chaque territoire. Elle privilégie les circuits courts de commercialisation comme moyen de se protéger contre les risques de pénurie et de fluctuations incontrôlées des prix inhérentes aux chaînes d’approvisionnement mondialisées.
L’agroécologie propose in fine de concevoir des systèmes alimentaires plus sains, durables et équitables en vue d’atteindre une souveraineté alimentaire au Sénégal !